Histoire d’un petit évènement collectif et convivial faisant appel à l’implication des citoyens pour investir un lieu abandonné en attente d’un projet de la collectivité dans le quartier de la Guillotière.
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50L d’eau potable par personne et par jour dans les toilettes… est-ce vraiment indispensable ?
L’accès à l’eau potable n’est pas un luxe mais une richesse sans prix. Pourtant, nous en jetons près de 50L par personne et par jour dans les toilettes, soit entre 20% et 30% de notre consommation quotidienne. Alors qu’aujourd’hui les toilettes sèches ne sont plus réservées aux gîtes de montagne sans confort ou de pays lointains.
Enjeux et principes généraux
L’eau potable utilisée comme force motrice pour le transport de nos excréments vers la station d’épuration est ainsi souillée. Comment laver cette eau ? Le procédé épuratoire naturel passe par une filtration lente par le sol.
C’est ainsi que se sont formées au fil des millénaires les nappes phréatiques, nos principales ressources actuelles en eau potable.
À chaque utilisation, l’eau se retrouve dans le circuit d’épuration des eaux usées. Au rythme de consommation actuelle, les systèmes d’épuration et de traitements sont insuffisants pour régénérer la qualité de l’eau. Ainsi, la quantité disponible et la qualité de l’eau potable baissent irrémédiablement.
De plus, les opérations de potabilisation ne sont pas sans soulever d’autres questions écologiques : gestion des boues, consommation énergétique, contamination à l’aluminium par certaines méthodes de traitements, consommation d’eau chlorée…
Les toilettes sèches apportent des réponses écologiques et hygiéniques au devenir des excréments humains et à la gestion de l’eau.
Pourquoi ne pas les installer chez vous ?
Souvenir de mauvaises odeurs des toilettes du jardin, appréhension de gérer soi-même des éléments vecteurs potentiels d’épidémies, logement en appartement… Parmi ces raisons, y en a-t-il une qui soit fondée objectivement ? Même en logement collectif des solutions ont été mises en place en Turquie !
La plupart des toilettes sans eau prévoient la séparation des urines et des matières fécales. Les substances nutritives des excréments sont principalement contenues dans les urines. En général indemnes de germes pathogènes, les urines sont utilisables en dilution pour fertiliser le jardin. Le développement des germes pathogènes fécaux est favorisé par un milieu humide et asphyxiant. La filtration des urines et l’ajout de copeaux ou de sciure de bois facilitent la déshydratation des fèces : une bonne façon d’éviter les problèmes sanitaires.
Les déchets se transforment progressivement en présence d’oxygène sous l’action des microorganismes. Au bout d’un à deux ans de maturation, on obtient un compost utilisable au jardin au doux parfum de sous-bois. En effet, l’apport d’un matériau sec et riche en carbone (broyat de bois, sciure, copeaux,…) facilite le compostage en équilibrant le rapport carbone/azote et empêche la formation des mauvaises odeurs.
Réalisées en auto construction ou manufacturées, les toilettes sans eau font désormais partie des procédés modernes, confortables et sécurisants vis à vis de la gestion de notre ressource en eau potable. Leur utilisation replace chaque individu dans le cycle de transformation de la matière, depuis le prélèvement d’éléments nutritifs par les plantes jusqu’à leur recyclage dans la terre par les éboueurs du sol.
Cadre réglementaire et précautions, restrictions à l’usage
L’utilisation des toilettes sans eau est bien acceptée en sites isolés mais se heurte encore à des réticences administratives dans le cas d’habitations connectées au réseau d’eau potable. A défaut de considérer objectivement les performances de ces procédés, les blocages sont pour partie d’ordre culturel et psychologique : assimilation des notions de propreté et de milieu stérile, répugnance et déresponsabilisation vis à vis de la gestion de nos excréments actuellement.
Ceci dit, la mise en place de toilettes sans eau chez soi ne dispense pas de prévoir une évacuation des eaux usées sur la demande de permis de construire. Par ailleurs, pour éviter les nuisances olfactives, il convient de porter une attention particulière au système d’aération de la pièce (entrée d’air basse, hauteur de la cheminée) et à l’étanchéité du rabattant, de la porte et des cloisons.
Quant à l’utilisation du compost au jardin, elle requiert une bonne maîtrise du compostage pour se prémunir des nuisances olfactives et des risques de prolifération de germes pathogènes. Il sera prudent de réserver dans un premier temps ce compost aux plantes ornementales et de s’informer des bonnes pratiques de compostage auprès des organismes ressources (voir ci-dessous).
Bonnes adresses
Informations, conseils, stages, formations
* Eau vivante, Association de conseil sur la gestion de l’eau qui organise de stages de formation (11 rue Maurice Daniel, 44200 Nantes, Tél : 02 40 48 26 51, eauvivante[-@-]free.fr) * Philippe Redois Conseil, Bureaux d’études, conférences, stages, formations gestion écologique de l’eau dans l’habitat (19 bis, rue Mazargan, 18000 Bourges, Tél. : 02 48 20 85 25, Portable : 06 60 22 77 37, philippe.redois[-@-]gmail.com) * Terre vivante, Promotion de l’écologie pratique, de l’habitat écologique et du jardinage biologique à travers l’édition de livres, la publication de la revue bimestrielle Les Quatre Saisons du jardinage et l’accueil des visiteurs sur le centre écologique de mai à octobre (Domaine de Raud, 38710 Mens, Tél. : 04 76 34 80 80, Fax : 04 76 34 84 02, www.terrevivante.org info[-@-]terrevivante.org) * Toilettes du Monde, Association de diffusion des ouvrages et distributeur (15, avenue Paul Laurens, 26110 Nyons, Tél. 04 75 26 29 98 / Fax 04 75 26 19 02, contact[-@-]tdm.asso.fr, www.tdm.asso.fr)
Exemples de réalisations, visites, témoignages
* Association Heol, Auto-constructeur, organise des visites et démonstrations en Bretagne (Patrick Baronnet, Tél. : 02 40 07 63 68, heol[-@-]waika9.com) * Association Pierre et Terre, Accompagnement à l’installation des toilettes sèches (Christophe Meretto, La Coste, 32400 Labarthete, , Tél. 05 62 69 89 28, pierreerterre) * Empreinte, formation, accompagnement des porteurs de projets (Cledy, 35480 Messac, Tél. : 02 99 92 37 16) Toilettes sans eau terre vivante Domaine de Raud, 38710 Mens. Tél. 04 76 34 80 80 / Fax 04 76 34 84 02 www.terrevivante.org / E-mail : info[-@-]terrevivante.org * Joseph Orszagh, concepteur des toilettes à litière biomaîtrisée (TLB), apporte informations générales et expertises sur la gestion durable de l’eau dans l’habitation, les toilettes sèches, les TLB, et le compostage des déjections humaines (11, Clos des Tuileries, B-7000 MONS, Belgique, Tél. : +32 65 31 80 35, joseph.orszagh[-@-]skynet.be, http://www.eautarcie.com/, journée porte ouverte à l’adresse ci-dessus, organisée par Nature & Progrès Belgique : le dimanche 2 juillet 2006) * Philippe Redois, Auteur de modèles de toilette à litière biomaîtrisée (20, rue Jean Bart, 18000 Bourges, Tél. : 02 48 20 85 25, Portable : 06 60 22 77 37, philippe.redois[-@-]gmail.com)
Bibliographie
Articles
* Assainissement individuel : comment faire accepter une solution alternative ?, MAYO Carine, Quatre Saisons du jardinage (Les), n° 153, juillet/août 2005, pp. 68-69 * Toilettes sèches, ÉLAIN Christophe, Maison écologique (La), n°25, février/mars 2005, pp 15-25 * Assainissement autonome – histoires d’eau…usée, RIVIERE Anne, Maison écologique (La), n° 8, avril/mai 2002, pp. 14-22 * Toilettes sèches à compost, BOSSE-PLATIERE Antoine., Quatre Saisons du jardinage (Les), n°123, juillet/août 2000, pp.61-62 * Construire sa maison autrement, Alternatives Rurales, n°69, octobre 1998, pp 4-18 * Quand l’écologie investit les toilettes…, LEHMANN P., Quatre Saisons du jardinage (les), n°99, juillet/août 1996, pp.55-59 Les Quatre Saisons du jardinage est la revue publiée par terre vivante. Vous pouvez commander des articles de cette revue contre 2,50 € par copie. Adressez votre commande par écrit à terre vivante en joignant votre règlement.
Ouvrages
* Des toilettes sèches… à la maison ! Association TOILETTES du MONDE, 2006 * La pratique du compost et des toilettes sèches, SABOT Eric, Moisdon la Rivière : La maison autonome, 2005 * Un petit coin pour soulager la planète, ELAIN Christophe, Editions Goutte de Sable, 2005 * De la maison autonome à l’économie solidaire, BARONNET Patrick ; éditions la Maison autonome, 2001 * Pluvalor & Traiselect : Introduction à la gestion écologique de l’eau dans la maison, ORSZAGH Joseph, Trophia Environnement, 2000
Sites Internet :
* www.eautarcie.com/Eautarcie/5.Toile… * www.eco-bio.info (forum et témoignages sur des réalisations à domicile) * onpeutlefaire (forum et témoignages sur des réalisations à domicile) * Passerelleco * www.toiletteacompost.org * Association Toilettes du Monde
Cette fiche ressource est téléchargeable gratuitement sur le site www.terrevivante.org et disponible à l’écoboutique du Centre terre vivante contre 0,50 € (pour frais de photocopies)
Petits Brins Zurbains 2010
La traditionnelle fête des Petits Brins Zurbains aura lieu Samedi 8 mai 2010, à partir de 10h.
Rejoignez-nous pour fêter en musique les Petits Brins Zurbains.
Cette année l’association Brin d’ Guill’ coopérera avec des acteurs artistiques du quartier et la fête battra son comble.
Samedi 8 mai, à partir de 10h
Au programme :
- Déambulation dans les rues et plantations de vivaces sur les trottoirs.
2010 : inauguration de nouveaux espaces !!! - Atelier Compost : encore et toujours des petites bêtes qui s’occupent de nos déchets verts
- Collaboration avec la compagnie de danse la Myrtille Sauvage : petites formes de danse.
Et autres régalades jardinières et artistiques ! LE programme arrive ces jours !!!!
Garden Pride 2009
Jardiner à Brin d’Guill, mode d’emploi (dans nos archives : juin 2006)
Brin d’Guill est une association qui naît en juillet 2004, sous l’impulsion d’habitants assidus au conseil de quartier. Au départ, on compte une petite poignée d’adhérents mais beaucoup d’énergie.
pour en savoir un peu plus sur les débuts de l’association (historique, valeurs, démarches…)
Le principe est simple, inspiré des jardins communautaires de New York (les fameux « community gardens », www.greenguerillas.org) : en transformant les délaissés urbains en de petits jardins, les adhérents s’approprient ces parcelles. Le jardin devient alors libre d’accès sous condition d’être adhérent à l’association qui le gère. Le jardin devient accessible à tous lorsqu’un jardinier est présent dessus, c’est pour ça que la porte est toujours grande ouverte. Pour lancer l’association à ses débuts, et parce que nous n’étions pas des experts de jardinage en partage, nous avons été accompagnés par l’association le Passe-Jardins (http://www.jtserhonealpes.fr/), formidable association qui porte une dynamique de réseaux entre les différents jardins collectifs du Grand Lyon, et de la région Rhône-Alpes.
Pourquoi autant de délaissés urbains à la Guillotière ?
un projet débute en 1923 avec le maire de l’époque Edouard Herriot. L’idée est alors de créer un boulevard routier qui ferait la jonction entre l’avenue Félix Faure et le Pont de l’Université, dans la perspective de désengorger le transit sur l’avenue Jean Jaurès. Mais le projet n’a jamais vu le jour, vous l’aurez remarqué. Cependant, les acquisitions immobilières ont continué à se faire, les baux commerciaux n’ont pas été renouvelés, les immeubles ont été détruits. Ces transformations ont contribué à donner un certain aspect au quartier, dont les premiers adhérents ont déploré l’absence de végétalisation. Cependant, cet ensemble quelque peu délaissé nous donne la formidable opportunité d’en faire un laboratoire urbain, où nous menons différentes expériences végétales.
Lors des dernières élections municipales, les candidats ont parlé d’une coulée verte, qui amènerait le projet à sa fin, et le vide à se combler. Nous, on aimerait bien continuer à exister dans ce futur projet.
Mais au jour d’aujourd’hui et depuis la création de l’association, nous n’avons jamais pu obtenir de convention.
Une convention pour quoi faire ?
Une convention signée avec les propriétaires des parcelles que nous jardinons, – à savoir la Ville de Lyon et la Communauté Urbaine du Grand Lyon -, nous permettrait d’avoir de la lisibilité sur le long terme quant à l’action que nous menons. Brin d’Guill, association de création et d’animation de jardins dits nomades, se voit confier de petits espaces en attente d’un projet d’aménagement urbain. Ce projet tarde à être mené, mais nous devons nous préparer à déménager nos jardins du jour au lendemain. Or, sans convention, pas de certitude de relogement. Le fait d’être nomade induit le fait que nous ne disparaissions pas si nos jardins actuels venaient à disparaître. Une convention pourrait par ailleurs nous permettre de régler les problèmes d’approvisionnement en eau avec l’obtention légale d’un compteur en eau.
En attendant, on jardine et on s’étend.
Voilà pourquoi nous nous disons nomades : parce que les jardins sont amenés à se déplacer au gré de ces constructions immobilières, devenues hypothétiques au fil du temps.
Le premier jardin à voir le jour avec Brin d’Guill est la parcelle Mazagran (au 6 rue Mazagran, Lyon 7), en 2004.
Mazagran 2005
Il est situé juste à côté de l’Ilot d’Amarantes, un jardin créé par l’artiste Emmanuel Louisgrand, dont le projet est porté par la Galerie Tator.
En 2005, nous ouvrons la parcelle Cluzan (en face du 12 rue Cluzan, Lyon 7). Comme son ainé Mazagran, il s’agit également d’une dent creuse.
Cluzan 2006
En 2006, avec l’accompagnement de Bernard Maret de la cellule « Etude et essais » des Espaces Verts de la ville de Lyon, nous lançons l’opération des Petits Brins Zurbains. L’idée est de provoquer une végétalisation des rues en faisant des « micro implantations florales ». Les espaces verts s’occupent de creuser le trottoir. Bernard Maret nous donne plein de précieux conseils pour savoir arroser, mettre des plantes qui aiment à s’essaimer, car le jardinage de la rue est un art bien particulier.
PBZ 2008
Nous faisons l’installation des jardinières, assurons une partie de l’entretien, renouvelons les plantes (souvent !), mais à terme les habitants s’approprient ces jardinières. Des fois ça marche, des fois ça fonctionne moins bien.
La première série de jardinières se fait le long de la rue Chalopin. Nous les étendons l’année suivante aux rues Salomon Reinach, Sébastien Gryphe et Montesquieu.
Et c’est vrai qu’on a fini par s’y habituer. Regardez plutôt avant : il n’y a pas quelque chose qui manque ?
sans PBZ 2005
En 2007, un nouvel immeuble attenant à l’Ilot d’Amaranthes est détruit. Cette nouvelle configuration de l’espace marque le début de 2 ans de jardinage conjoint entre Emmanuel Louisgrand et la Galerie Roger Tator d’une part, et Brin d’Guill de l’autre part.
Amaranthes 2008
L’Ilot d’Amarantes s’impose comme le lieu du jardinage en pleine terre dans un cadre artistique – c’est le seul jardin qui offre une telle pratique. En 2009, Brin d’Guill devient gestionnaire unique de la structure, sans pour autant interrompre le travail partenarial et artistique.
Voici pour ce qui est de l’état des lieux physique de l’action menée par Brin. Tous les projets de l’association sont menés collectivement.
Le collectif pourquoi faire ?
Les jardins sont jardinés globalement. Il n’y a pas d’attribution individuelle de parcelles. Premièrement, c’est du bon sens pour un jardin. Si les cultures étaient sur des parcelles morcelées, il n’y aurait pas de cohérence entre elles. Or, les tomates poussent ensemble, parce que si elles étaient éparpillées, l’ombre des plants empêcheraient les autres plantes de pousser. Deuxièmement, ça nous permet de faire des expériences : cette année, on a mis en place un carré céréalier, ce qui est difficile à faire sur une petite surface. Troisièmement, parce qu’un jardin demande une forte assiduité, jusqu’à être quotidienne pendant les beaux jours. Etre plusieurs sur un même jardin permet de diviser les tâches et d’assurer un entretien continu. De même, il peut être arroser tout l’été, on assure un roulement pendant les vacances. Quatrièmement, l’espace divisé en n petites parcelles limiterait à n le nombre d’adhérents. Et ce n’est pas ce que nous souhaitons. Réparti collectivement, on trouve toujours quelque chose à faire.
Il peut y avoir d’autres raisons, encore de préférer le collectif… A vous de le dire.
Et du collectif encore.
Brin est un jardin qui tend à ne pas se replier sur lui-même. Aussi, nous ne faisons pas que jardiner mais essayons d’ouvrir au maximum les jardins à l’évènementiel, et de représenter l’association lors de manifestations diverses et variées.
La fête des Petits Brins Zurbains a lieu chaque année en mai. C’est le seul évènement dans l’année qui permet de fédérer l’ensemble des jardiniers, habitants, commerçants, etc., autour de la question des Petits Brins Zurbains. en effet, malgré quelques « commandos », cette activité de rue est la plus éparpillée.
photo fête PBZ 2009 à ajouter.
Le festival Culture d’Intérieur de la Boulangerie du Prado(http://www.boulangerieduprado.org/). Ayant lieu pour la deuxième fois consécutive en 2009, la Boulange’ hors les murs invite des spectacles en appartement, mais aussi sur les jardins.
Culture d’Intérieur 2008
Les Rendez Vous aux Jardins, organisés par la DRAC (http://www.rhone-alpes.culture.gouv…). Un week-end annuel dédié aux jardins qui ouvrent leurs portes. Brin d’Guill participe à l’évènement afin de se faire connaître plus largement.
Les journées du Patrimoine (http://www.journeesdupatrimoine.cul…). Sans aucune prétention, et pour les mêmes motivations que les rendez vous aux Jardins.
La Garden Pride, organisée par le réseau du Jardin Dans Tous Ses Etats (JTSE), chaque année à l’automne 2009. Nous parlions plus haut du problème de convention. Cette journée de manifestation fière et festive est l’occasion pour tous les jardins collectifs du Grand Lyon de sortir de leur enclos, d’inviter à jardiner, et d’alerter les politiques sur la fragilité de l’existence de ces jardins urbains.
La Fête des Lumières, Brin fête le 8 décembre à sa manière. Le jardin est animé l’hiver avec soupes et concerts en partage.
Fête des Lumières 2005
Et encore… (sans vouloir faire catalogue).Dans les années précédentes, nous avons participé :
au Pique Nique de la Guille ; à des lectures botaniques avec les P’tits Papiers ; à ça Tchatche ! avec les Subsistances ; à Tu vois ce que je veux dire ? avec la compagnie In Situ …
Cette année nous accueillons une partie du « festival itinérant pour des Terres Nourricières en partage« , organisé par notre bien-aimé Passe-Jardins. L’objectif de ce festival est d’interpeller sur la question de l’accès à l’alimentation dans un contexte de remise en cause des pratiques actuelles de consommation.
Voici pour nos activités extra-jardinières, et notre agenda paraît bien rempli. Notre participation à ces évènements est validée en réunion, et nous renonçons parfois à certaines manifestations faute de temps et de bénévoles. Nous demandons aux adhérents de s’impliquer autant qu’ils le peuvent à leur préparation.
Devenir adhérent.
Pour être adhérent, il faut s’acquitter d’une cotisation annuelle de 10 €. quand vous êtes adhérent, vous avez un accès totalement libre aux différents jardins : on vous révèle la planque de la clé, les codes d’accès…
Mais comme c’est pas toujours rigolo de jardiner tout seul, on essaie de se donner rendez-vous, souvent par mail parce qu’on fonctionne bien avec internet. Sur le site, on a créé cet outil : « Les rendez vous aux jardins se prennent ici » (https://brindguill.org/evenement-rendez-vous-aux-jardins-les-5-6-et-7-juin.html). Vous signalez votre venue afin que vos camarades jardiniers puissent vous y retrouver.
Brin d’Guill ce n’est pas trop de contraintes. Vous serez beaucoup sollicité pour des réunions, pour planter, pour bêcher, pour faire des semis, pour racheter des fournitures, pour préparer la soupe, pour faire un compte-rendu… Mais ce n’est jamais obligé. Le seul moment vraiment rigoureux dans l’année, c’est respecter le planning d’arrosage estival. A cette période de l’année, les jardins peuvent avoir besoin d’être arrosés jusqu’à 3 fois par semaine ! Mais pas de panique, le planning prévoit des tours de rôle en binôme et en toute logique vous n’êtes arroseur qu’une semaine dans l’été. Fastoche, quoi.
Devenir jardinier.
Les jardins de Brin, ça fait pas mal d’espace, et il est normal d’être un peu perdu quand on arrive et de ne pas savoir par où commencer. C’est normal. Sur l’Ilot d’Amaranthes, qui est notre super jardin (arrosage automatique, ouéééé !),il y a un grand tableau noir où est représenté le plan de culture du jardin. Ce plan de culture a été élaboré en réunion mais il n’est pas appliqué à la lettre. Il est super important de signaler ce que l’on vient de planter : si ce sont des semis sous terre, on ne les verra pas et on risque de mettre autre chose par dessus ; et une fois que c’est sorti, il est bon de se rappeler ce que l’on avait planté.
Sur Mazagran et Cluzan, où on est moins performants côté logistique, on signale la présence de culture avec des piquets, des étiquettes, etc. Mais nous travaillons sérieusement à l’installation de nouveaux panneaux de signalisation.
Mais pour planter, encore faut-il savoir planter…
Parce que jardiner ce n’est pas seulement ça. Jusqu’à cette année, la bonne vieille méthode Brin d’Guill consistait à apprendre sur le tas et à improviser. Cette année, finie l’impro ! On a une super bibliothèque jardinière dont le fond a été constitué par Camille, et la liste sera bientôt disponible sur le site. Les ouvrages seront également bientôt en consultation chez Thibault, au Café des Cultures (80 rue Montesquieu, http://chezthibault-cafedescultures.fr/). Là dedans vous trouverez pleins de trucs, du bon usage du jardin à la philosophie du jardin planétaire, et des recettes de cuisines.
Mais parce que jardiner ce n’est pas non plus s’enfermer, la célèbre et jolie jardinière Coralie Scribe nous donne des cours depuis le 30 mai.
En fouillant sur le site, vous trouverez d’autres documents pouvant vous renseigner sur notre pratique associative du jardinage : et les plantes, et les poubelles, et le compost, et les outils, et le respect, et les asticots, etc… Tout ce qui fait qu’on peut arriver à bien jardiner sans être tout seul dans ses fraisiers.
Maintenant et bientôt sur les jardins, plus rien de ce qui sera jardinier ne saura vous être étranger.
C. Faraco
Grande Garden Pride 2008
Faire connaître les jardins et aller à la rencontre du public lors d’un défilé de jardins inventés et bricolés par les jardiniers de la région : jardins d’insertion, jardins/handicap, de quartiers, d’habitants … tout simplement.
Cette année sous le signe se la patate, déguisements patates, goûter à base de patates offert aux passants, présence pacifique de quelques doryphores… bouffeurs de …….
Cette année, la deuxième édition de la Garden Pride a eu lieu en octobre, sous le soleil (-4° en 2007 avec un ciel bas !) ; 2008 étant l’année mondiale de la ronde tubercule, la fête se déroule donc sous le signe de la généreuse pomme de terre, reine de l’année.
Les « revendications » restent les mêmes qu’en 2007, plus de jardins et de moyens pour favoriser la mise en place de ces espaces de convivialité dans notre cité.
Les demandes des habitants sont de plus en plus nombreuses : des moyens, des mises à dispositions d’espaces à cultiver et … des conventions d’occupation en règle … SVP ?!
Ce qui se passe sur les jardins amis…
Brin d’Guill’ est en relation avec des jardins du Grand Lyon qui ont des approches similaires, à savoir une pratique partagée du jardinage respectueux de l’environnement, géré dans un esprit d’accueil et d’information.
Dans cette rubrique donc, des projets réalisés par d’autres « cultivateurs zurbains » de tous brins, des rencontres végétales et des projets marqués d’affinités communes…
Brin adhère à l’association le Passe Jardins qui à entre autre pour mission d’animer le réseau des jardins souvent urbains, dans l’esprit de la charte du Jardin dans Tous Ses Etats.
Dans cet esprit d’ouverture et de réseau convivial, les jardiniers de Brin répondent aux appels d’autres jardins … pour échanger nos « méthodes » et participer à des moments de bien être ensemble … dans la nature.
RDV aux terrasses de Jardingues, Lyon 5- 2007
Démonstration pour la taille d’un arbre fruitier par Eugène de l’association des Croqueurs de Pommes.
Les journée était organisée conjointement par Jardingues et le Passe Jardins. Plusieurs ateliers étaient proposés : construction d’un toit pour une récupération d’eau de pluie, construction d’une marre de jardin, participations aux plantations…
La Cressonnière – Lyon 8 – Mars 2008
Journée à la Cressonnière. Organisation les Espaces Verts de Lyon/le Passe Jardins.
Découverte des auxiliaires de jardins avec Naturama, présentation de l’histoire de la pomme de terre, cuissons de légumes dans des tuiles en terre, distribution de plants de pommes de terres aux jardiniers présents et son matériel pour le suivi des nouvelles des plantations jusqu’à la récolte par le Passe Jardins… repas collectif et soupe de cresson/orties faite par les gens de la Cressonnière…
Plantations collectives de pommes de terres sur le jardin d’insertion de la Cressonnière.
Atelier de sculptures sur patates pour créateurs en herbe.
Les musiciens au bord de la marre.
Fête de l’Automne à Villefranche sur Saône-Novembre 2007. Le Passe Jardins/les Espaces Verts de Villefranche.
Foire d’échanges de plantes, matériel de jardin et échange de productions de graines de jardiniers présents.
Plantations collectives dans une haie de la rue avec les gens du quartier et les Espaces Verts.
Reportage sur les Petits Brins Zurbains, végétalisation des rues.
Reportage de France3 sur le projet des Petits Brins Zurbains de l’association Brin d’Guill’, jardins nomades.
Cette réalisation a commencé en 2006 sur quatre rues du quartier de la Guillotière. Il s’agit de végétaliser les rues en pieds d’immeubles dans des espaces/jardinières creusés sur les trottoirs. La participation au jardinage est basée sur le principe de l’appropriation citoyenne. Les jardiniers de l’association et une personne des Espaces Verts de la ville de Lyon font des tournées de chantiers qui permettent aussi d’engager des conversations avec les habitants et de répondre à des demandes de participations spontanées.
Le reportage fait en juillet montre ici les résultats de la première année.
Le premier jardin de Brin d’Guill’ en 2004
Les pionniers/jardiniers sur le jardin canal historique de Brin
Tout commence donc en mai 2004, sur les 50 M2 de cette friche empoubellée au 6 de la rue Mazagran. Premier pas dans la réalisation de jardinage extrême en milieu hostile ,fortement bitumé de surcroît : évacuation d’objets exclus de leurs dimension utilitaire, poubelles par le fait !.L’espace est bel et bien une dent creuse … délaissée. Il aura même fallu sacrifier un peuplier prospère qui trônait devant le portail … dommage !.
En photo, quelques étapes laborieuses d’intérêt public.